On file à la gare de bon matin, c’est parti pour le train pour Changsha (长沙), la capitale du Hunan (湖南) ! Mais en fait ce n’est qu’une ville de passage, on espère de pas devoir y rester longtemps, nous notre but c’est d’aller à Zhangjiajie (张家界) le plus vite possible.
Comme d’hab, c’est le bazar dans le train, bondé de monde. On se retrouve à une table de porcs ! Y’a un vieux en face de moi qui boit des grandes bouteilles de bières et qui déchire des bouts de viande séché à l’aide de son unique dent, y’a la moitié qui tombe par terre, de la bière aussi… en plus les rots il se gêne pas, beuh, c’est écoeurant. Ses compagnons sont un peu plus soft mais sont hardcore quand-même. Hmm, que ce trajet va être agréable ! Après 419 bornes, on arrive enfin.
On arrive à la gare, aussitôt guichet, on arrive à avoir des billets pour Zhangjiajie, le départ est dans moins de 3h !
Une fois dans la rue, aussitôt on affiche notre air d’européen complètement pommé. « KFC???? » On a faim nous ! Un jeune couple se propose de venir avec nous manger au KFC, c’est parti en taxi ! Ca nous fait découvrir un petit peu la ville… et réviser un peu le chinois. Malheureusement on est un peu crevé par le train, et tchatcher en chinois nous fatigue d’autant plus… dur dur !
Sur le retour du KFC à la gare, on croise un Carrefour. On y va un coup prendre des trucs à manger pour le train. J’en profite aussi pour acheter un chargeur pour mon Ipod, chargeur que j’oublierai à la caisse (je m’en rendrai compte bien des jours après en fait…). On passe le reste du trajet à hurler et à chanter dans la rue, sous les yeux hébétés des chinois qui doivent en plus pas souvent voir des blancs ici… mais bon, faut bien se dépenser, on passe notre vie dans les transports là !
La nuit de train fut difficile. Anselme s’est assoupi, moi aussi, et il s’est fait volé son portable. On a appelé la police du train, ils ont débarqués, ils ont pris tous les gens autour de nous, nous ont réunis dans une cabine à part. Ambiance bizarre, et le vieux wagon tout pourri n’y est pas pour rien, ainsi que la gueule des policiers kitch au possible. Ils nous posent des questions, c’est limite si je suis pas dans les suspects. Ensuite, ils essayent de recomposer la scène du vol… c’est un peu n’importe quoi, ça nous fait presque peur, finalement on est presque content quand il nous laisse descendre à la gare !