On arrive à Dali le matin très tôt. Fondée en 1383, Dali est une vieille ville au milieu des Monts Cangshan. Elle est entourée par des remparts de 8 mètres de haut et 3,5 kilomètres de circonférence, et traversée par un tissu de ruisseaux descendant de ces monts qui l’entourent. C’est pourquoi, à Dali, on entend le murmure de l’eau et on voit des fleurs dans toute la ville. Elle est d’ailleurs caractérisée par 4 « beautées » : le vent, la fleur, la neige et la lune. Les femmes de Dali portent un tablier et sont coiffés d’une certaine manière qui rappellent ces « beautées. »
Voici l’entrée… ici, une horde de chauffeurs de taxi, conducteurs de mini-bus, et divers service-people nous prennent d’assaut… finalement, on arrivera à s’en débarrasser à force de marcher en les ignorant .
La ville est très touristique, encore plus qu’à Lijiang ! On croise des blancs de partout, d’ailleurs il me semble qu’un endroit porte le nom de « long-noise street »… à priori un point de rencontre de touristes.
En se balladant dans des arrières rues perdues, soudain un grand vent se lève. Une vrai tempête de poussière s’en suit ! D’ailleurs, Dali a aussi son petit surnom… « La Ville du Vent » (et c’est aussi une des beautées… j’aurais préféré en voir une autre) ! En tout cas, c’est assez impressionnant, et rester dans les petites rues devient très vite désagréable pour les yeux 😯 ! Après un petit resto vite fait (c’était plus facile de trouver des restos à Lijiang), on part en mini-bus pour voir les pagodes du Monastère de Chongshen. Sur place, il se trouve que le prix est un peu exagéré… on pensait que l’entrée était gratuite ! Du coup… on ne touchera pas les pagodes de la main, tant pis. Sur la droite, c’est un poulet attaché à une porte, il attend tranquillement son maître qui est parti aux toilettes …
On a visité une maison ancienne d’époque, toute en bois. On a aussi vu une sorte de mise en scène dansante de la vie de la minorité Bai. La culture de cette minorité est principalement la danse et le chant (ah, on y a eu droit aussi).
Je me suis marré dès le début car les danseurs et danseuses ne faisaient que des trucs… idiots ! Finalement, à la fin on s’est dit que c’était peut-être voulu : la tradition veut que la mariée se fasse pincer les fesses par tous les hommes qui sont autour… et on en a eu la démo.
Voilà ma partie préférée de la journée, et pourtant pas vraiment à Dali. Le mini-bus nous a emmené dans un vieux village plus loin, à priori c’était plutôt une arnaque car le conducteur voulait absolument que l’on rentre dans un magasin de sa famille. Nous on a préféré partir à pied assez loin pour découvrir un peu, et on est tombé sur un grand et beau marché ! Aucun touriste ici ! Et une atmosphère vraiment interressante…
Une jolie scène dans le village : deux enfants jouent au basket avec tout ce qu’ils peuvent avoir… un mât de ciment avec une vulgaire anse de ferraille. Derrière, un coiffeur au travail, avec un rasoir dans la main. Je n’ai pas eu le temps, mais je pense qu’une très belle photo aurait pu être prise ici.
Après, restaurant. Une spécialité de Dali : ses frites ! Et elles sont excellentes… à un point près. Elles déchirent grâââve ! Beaucoup de piment et je sais pas quoi d’autres, en tout cas c’est très difficile de tout manger. J’ai beau adorer ça, je n’ai pu en manger que cinq …