Goshikinuma : 五色沼

Je rêvais de retourner à Jiuzhaigou en Chine. Mais comme c’est très loin, j’en ai cherche son ersatz au Japon, et je l’ai trouvé ! C’est Goshikinuma (五色沼), le « Marécage aux 5 couleurs » dans la prefecture de Fukushima (excusez par avance mes tentatives de traduction foireuses des noms des marécages que vous retrouverez plus loin). Goshikinuma se trouve a 300 km au nord de Tokyo, et en voiture, l’aller m’a pris environ 4h30. On ne se doute guère qu’il puisse y avoir un si beau spot quand on arrive en face de l’austère Bandai-san et de ses myriades d’anciennes villes industrielles abandonnées.

Goshikinuma
Le premier marécage : Bishamon-numa (le Marécage de Bishamonten). Bishamonten est la divinité Japonaise des guerriers (c’est aussi le protecteur du Dharma au Tibet).
Goshikinuma
Ce marécage est assez touristique (c’est le plus accessible) et on y voit de nombreuses barques d’amoureux qui s’y languissent au milieu. La moyenne d’âge ici est de toutefois ~ 60 ans et la plupart sont probablement des locaux.
Goshikinuma
Plus loin, Midoro-numa, le Marécage Vert-Emeraude. Les couleurs de celui-ci sont très dynamiques et variées. Algues et sédiments associés à une grande quantité de fer + la couleur naturelle de l’eau contribue à cette explosion visuelle. J’ai déjà vu des contrastes assez similaires dans certains petits lacs du Bassin d’Arcachon cela dit (eh oui !), sans pourtant en avoir ces caractéristiques.
Goshikinuma
Benten-numa, le Marécage de la Déesse des Arts et de la Sagesse. C’est vrai, l’endroit est plutot serein.
Goshikinuma
Le Bandai-san en arrière-plan, le bruit du vent et personne aux environs, le lieu se prète aux rêveries et… à la sieste.
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Ao-numa, Le Marécage Bleu. L’eau est ici d’un bleu azuré un plus prononcé, et contraste à merveille avec le vert des algues.
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Après l’érruption de Bandai-san, il n’y avait ici que lave, pierres et cadavres de castors. Un autochtone bienfaiteur – Genmu Endo – a voulu y ramener la vie et la verdure. Il y a finalement passé toute sa vie (et son argent) en nettoyant tous les jours et en plantant notamment de nombreux pins. Les Japonais ont tendance à « s’approprier » ou s’acheter des « parcelles » de nature et à en prendre soin. C’est aussi le cas à Tokyo où certains arbustes de la ville ont des propriétaires qui s’en occupent.
Goshikinuma
Sur les 4km de parcours, on ne croise pas grand monde. Tant mieux.
Goshikinuma
Aka-numa (le Marécage Rouille).
Goshikinuma
Le retour se fera non pas par le même chemin, mais en stop, en 4×4 ! 🙂 Le ciel s’est en réalité soudainement degagé et je souhaitais vraiment voir le premier marécage – Bishamon-numa – sous le grand ciel bleu !
Goshikinuma
Sympa de se récompenser de ces petits kilomètres par un petit somme sur une barque ! C’est parfois difficile voire inévitable de faire le touriste.
Goshikinuma
Un ange passe…
Goshikinuma
Et un second…
Goshikinuma
Un dernier… et direction le ryokan local.
Goshikinuma
En voyant le coucher de soleil se refléter sur le lac et la neige, j’ai arrêté la voiture et j’ai dévalé la petite pente en courant… il y a une photo à prendre et il ne faut pas traîner !
Goshikinuma
Après quelques photos ratées, j’en ai quand-même à peu près réussi une. Je ne serai pas descendu pour rien 🙂
Goshikinuma
Au ryokan. Le onsen est ici à l’extérieur : bonne expérience que de courrir joyeusement dehors en yukata quand il fait 4 degrés !
Goshikinuma
Leur auberge s’appelle « Un Peu » et se situe au 1074 Goshikinuma Iriguchi (Hibara Kitasiobara-mura). Vous pouvez réserver par téléphone, ici : 0241-37-1060.
Goshikinuma
Ils ont également un petit site internet, ici : http://www.unpeu.jp/main.html, allez-y fait un tour !
Goshikinuma
Le lendemain matin, un petit tour aux environs de Goshiki-numa.
Goshikinuma
« Oupsssss, sumimasen sensei ! Pardon boss, j’ai merdé ! ». Les chiens sont très sympas au Japon. Soit ils s’excusent et sont desolés (devant le maitre consciencieux, comme ici), soit ils demandent explicitement a leur maître de nettoyer en pointant du bout de la patte la souillure malodorante.
Goshikinuma
Un petit village de Fukushima est très fameux pour ses ramens. On y trouve une trentaine de ramen-shops, et certains Japonais viennent y faire le grand-chelem en une journée.
Goshikinuma
Le retour à Tokyo se fera en passant par Nikko, pour admirer le coucher de soleil sur son lac.
Mount Fuji
En fait, cette série de photos est probablement la dernière que je prendrais avec mon Ricoh GX200. Je me suis mis au SLR dernierement (avec un Canon 7D), et la qualité des photos devraient s’en ressentir très positivement dans les prochaines pages ! Pour rendre hommage au Ricoh donc, voici quelques shots récents. Ici, on est à Gotemba. C’est un grand outlet situé à environ 2h de Tokyo. Génial pour faire les boutiques car moins cher et bien plus respirable que Tokyo, sans oublier la vue imprenable sur le Mont Fuji!
Enoshima
L’ile d’Enoshima, à une heure de Tokyo. Cet arbre « était » un Gingko Tree et ce Japonais est peut-être resté une bonne demi-heure à le vénérer. En fait, suite a une tempête il y a quelques mois, l’arbre est tombé. Pourtant aujourd’hui, de nouvelles pousses ont surgit du haut de son tronc et l’espoir que l’arbre va se ressusciter est grand.
Enoshima
Un bon vieil Akita, la race Japonaise « contemporainement traditionnelle » (Enoshima). Et ca sera tout pour cet article. Dans les prochains, on ira visiter quelques lieux abandonnés et délabrés autour de Tokyo !