Tout le monde parlait des aftershocks. Mais dernièrement, ce sont plutôt les radiations qui sont d’actualité, surtout pour les médias étrangers (quoique de moins en moins). Le monde entier s’est alors rué sur les compteurs Geiger, vidant tous les magasins. Par chance, mon boss s’en est fait envoyé un de Russie. Une bonne occasion pour aller mesurer la radioactivité autour du travail pendant la pause de midi ! Les mesures sont en microsieverts / heure, et pour comparaison, la radioactivité mesurée à Tokyo avant les incidents étaient de 0.03.
A titre de rappel, toutes les valeurs sont en microsieverts / heure.
En conclusion, on peut dire que les moyennes à Roppongi (centre de Tokyo) sont :
- 0.09 à l’intérieur
- 0.15 à l’extérieur
- 0.20 – 0.30 dans les parcs
Et si on relativisais un peu ?
- Singapour : 0.09 (2011/03/31)
- New-York : 0.095 (2011/03/31)
- Tokyo : 0.10 (2011/04/01)
- Hong-Kong (Kowloon) : 0.14
- France : 0.20
- Angleterre : 0.25
- Bretagne : 0.50 (le granit au sous-sol est radioactif)
- Channai (Inde) : 3.42
- Brazil and Sudan : 4.57 (à certains endroits)
Voici un graphique présentant l’évolution de la radiation sur Tokyo depuis les explosions à Fukushima. Quel chanceux, j’étais à Hiroshima et HK pendant les 2 pics du début ! 🙂
A titre informatif, les doses que l’on peut se prendre en one-shot :
- Une heure de TV / jour sur une année : 20
- Port d’une montre à cadran lumineux pendant un an : 20
- Voyage Paris-New York aller-retour : 60 (rayonnement cosmique)
- Une radio des poumons : 300
Les limites autorisées (par an) :
- France: 1 000 (mais finalement, c’est bien dépassé -> 0.20 * 24 * 365 = 1 752)
- Salariés du nucléaire en France: 20 000
- Employés (sous-traitants !?) de TEPCO, à Fukushima : 250 000
Liens :
- Une Google Maps temps réel avec les radiations relevées par des particuliers : http://japan.failedrobot.com (merci Alex)
Rien d’inquiétant finalement, surtout que ces valeurs sont fournies par les gouvernements, et donc sûrement prises de la même façon que celle du gouvernement Japonais (qui est de 0.01 à la date de l’article). Autrement dit, Tokyo se trouve actuellement dans la fourchette basse (alors qu’on est censé vivre la fin du monde). De plus, depuis le 23 mars, le niveau de radioactivité sur Tokyo redescends progressivement. Dans une vingtaine de jours, il devrait retrouver son niveau d’origine (0.03), bien au deçà de celui des autres villes. Affaire à suivre cela-dit, bien-sûr…