De Jianshui, on decide de louer un chauffeur a la journee pour aller jusqu’a Yuanyang (3h de route environ). C’est la solution ideale, car sinon il faut aller jusqu’a Xinjiezhen en bus, et trouver ensuite de quoi s’y loger. De la… bus ou taxi… ou encore velo si on est vraiment courageux ?
Xinjiezhen, ville d’altitude plutot morose, mais c’est la passerelle obligatoire pour atteindre les coins sympas de la region. Cette ville est « l’ancienne » Yuanyang.
Le marche local de Xinjiezhen est modeste mais efficace. On y trouve aussi les 7 ethnies representees : les Hani, Yi, Dai, Miao, Yao, Zhuang et les Han.
Resultat du cocktail entre le capitalisme et le communisme, cette ville a perdu ses couleurs il y a bien longtemps.
On respire un peu mieux en partant plus loin et plus haut… les terraces de Yuanyang ne doivent plus etre bien loin…
Soupconneux, inquiets ou curieux, dur de savoir… mais ne sont-ils pas habitues aux touristes ?
On se rends a Qingkou, un village Hani repute pour ses toits « champignons ».
Deux porcs noirs se tapent tranquillement le roupillon a l’ombre, justement, d’un champignon.
Une modeste demeure Hani, dans laquelle une villageoise nettoie son costume traditionnel.
Nous sommes ici entre 1500 et 2000m d’altitude. Tous les villages Hanis se retrouvent a la meme hauteur, au milieu des forets et des rizieres.
Voici les fameuses rizieres en terrasses. Parfait exemple de symbiose avec la nature : l’eau s’evapore des terrasses pour former des nuages, la pluie se deverse sur les montagnes, s’engouffre dans les forets, et les ruisseaux ephemeres se divisent pour se retrouver a nouveau dans les rizieres.
Les Hani appellent les terrasses « l’Ame de la Montagne ».
Les chats sont apparemment mieux traites chez les Hani que chez les Han !
C’est entre Novembre et Avril que les rizieres sont les plus belles, car elles sont gorgees d’eau et projettent des jeux de couleurs differents selon l’heure de la journee. Nous n’aurons pas le plaisir d’assister a ce spectacle malheureusement, mais le vert est present en contrepartie.
Le cliche de la journee. Une chance car le sujet n’etait pas meme consentant. Au passage, si Yuanyang n’est pas visite par des hordes de touristes, en revanche on y trouve des photographes a la pelle !
Les hommes se font rares dans le village, et on ne voit seulement que des femmes travailler.
Ce n’est ni un iPhone ni un HTC Android, mais tout de meme, les villageois Hani ne sont pas totalement hors du coup !
Les etrangers ici ne sont pas forcement les bienvenus. On se demande reellement ce que les chinois d’ici pensent de notre presence.
Pas de supermarche ici ou de petits commerces locaux. Tout se fait dans la rue.
Retour a Jianshui dans la soiree. Le lendemain apres-midi, on embarque dans le bus de nuit pour le Xishuanbanna. Arrivee vers les 4h du matin.