Mes parents sont venus me visiter pour la premiere fois au Japon ! Petit hic, c’est l’hiver… mais pour un week-end sympa de 3 jours pas trop loin de Tokyo, Nagano est une destination parfaite ! On se loue donc petite une voiture et on part direction Nagano, à Shibu Onsen. On visitera ensuite les singes de Jigokudani Yaenkoen et on arrivera à Kusatsu Onsen après un difficile passage par les montagnes.
Shibu Onsen est en fait un petit dédale de rues dans la ville de Yamanouchi. C’est une rue trés prisée pour la qualité et la quantité de ses onsens, l’aspect traditionnelle de son architecture et de ses ryokans. Les Japonais et autres touristes s’y baladent généralement en yukatas.
La véritable raison de notre venue ici est en fait un ryokan particulier : Kanaguya Onsen. Il s’agirait d’un de ces ryokans qui a influencé Hayao Miyazaki lors du design du ryokan de Sento no Chihiro ! Le voici vu de l’extérieur, et il est gigantesque, 4 étages allongées sur un flanc de montagne !
Kanaguya fut construit en 1758, et n’a subit aucun changement a priori depuis, ce qui est exceptionnel pour une telle bâtisse tout en bois. Mais avant d’y rentrer, retournons faire un tour dans les rues avoisinantes. On a toute la nuit devant nous pour profiter de ce magnifique ryokan.
Pendant la période Edo (1600 – 1868), Shibu Onsen était visité par les Samurais qui venaient s’y relaxer. C’est maintenant dans les 35 ryokans et 9 onsens disséminés un peu partout que les touristes viennent se perdrent…
Shibu Onsen by night. On est vraiment loin de la capitale.
L’endroit aspire au calme et à la sérénité. Seul quelques éléments perturbateurs viennent nous sortir de la contemplation.
De retour à Kanaguya Onsen. L’intérieur est gigantesque et le nombre de chambre incalculable. Il est agréable de s’y perdre et de découvrir un onsen la où on ne s’y attend pas.
Un vrai ojisan que voilà !
Un labyrinthe d’escaliers de bois, des décorations mystérieuses, des petits passages curieux, Kanaguya est une vraie aventure… et y déambuler en yukata multiplie le charme de l’expérience !
La « cantine ». Dîners et petits-déjeuners traditionnels – bien entendu – sont servis ici.
On s’engouffre ici dans les profondeurs de Kanaguya… qui ne mènent que vers de nouveaux couloirs, passages, escaliers, onsens et… nos chambres.
Le matin, on sera réveille par 2 singes baroudeurs. Ceux-ci descendent des montagnes régulièrement pour aller grapiller ce qu’ils peuvent des petits villages avoisinants.
La ville de Yamounouchi, vue d’en bas, Shibu Onsen s’étalant le long du petit mont sur la gauche. En remontant cette rivière, on peut rejoindre les pistes de ski de Nagano, mais avant ça on peut s’arrêter admirer les singes des onsens, à Jigokudani.
Après 2 km de marche sur un sentier très glissant, nous voilà enfin récompensés. Ce premier shoot d’un singe de Jigokudani est curieux. Est-il dubitatif ou alors m’insulte t-il, l’air de rien ? En fait, on apprendra un peu plus tard que ces singes ne se préoccupent absolument pas de leurs visiteurs humains.
Ces singes sont vraiment pépères ici. Mais la nuit, ils préfèrent retourner dans la forêt qui entoure ce lieu. On ne peut pas s’y baigner avec eux, malheureusement (ou pas ?). Cela dit, il y a un ryokan un peu plus bas avec des onsens extérieurs dans lesquels les singes peuvent nous rejoindre (Korakukan Jigokudani Ryokan) !
Il s’agit maintenant de se rendre de l’autre côté d’un massif de montagnes pour rejoindre Kusatsu, qui se trouve dans la préfecture de Gunma. De très sympatiques paysages ici, on aura aussi l’occasion de découvrir de nombreuses stations de ski sur la route.
Arrivé quasiment en haut de la montagne, la route disparaît malheureusement purement et simplement sous une épaisse couche de neige. Il est impossible de continuer ! Dommage… le GPS annonçait seulement quelques petits kilomètres… après moultes tergiversations, l’idée sera de contourner le massif de montagnes (seule option au final…), ce qui nous fera rajouter quelques 150km de plus au compteur.
Aussitôt arrivés, aussitôt servis !
Au centre-ville de Kusatsu, on y trouve Yubatake, le symbole et coeur de la ville. L’eau surgit ici à 70 degrés, et ce système de canalisations refroidit légèrement l’eau avant de la redistribuer à tous les onsens et ryokans de la ville.
Durant l’hiver, les routes de la ville sont déblayées avec l’eau des onsens. Ici, on voit Yubatake d’un peu plus haut. Notre petit ryokan se trouve juste en face, au fond légèrement sur la gauche. Un petit air basque ce ryokan, non ?
Petit déjeuner au ryokan. En fond, Yubatake exalle ses vapeurs matinales.
Sainokawara Park. Du centre-ville, c’est à 15 minutes à pieds. C’est une petite vallée avec de nombreux onsens extérieur (pour le plaisir des yeux seulement), et au fond on y trouve un des plus gros onsens extérieurs du Japon (et le plus gros de Kusatsu).
Nous voici maintenant à l’intérieur même du Sainokawara Rotenburo. L’eau est ici extrêmement chaude, voire brûlante, et on voit de nombreux Japonais en difficulté et même pousser des cris ! Certains préfèrent se prélasser tranquillement sur les grosses pierres qui se trouvent tout autour.
On y était !
La journée avance rapidement et il va falloir maintenant rentrer sur Tokyo… on retourne donc au centre de Kusatsu dans un premier temps.
Un shoot interressant pris à côté d’un onsen extérieur. Les rayons du soleils illuminent la vapeur qui en émane, c’est un jeu de couleurs continuellement animé.
Un dernier regard sur Yubatake, et on reprends la route, sur laquelle j’éclaterai mon rétroviseur et – le pire – celui d’une chère madame ! Ce qui nous fera perdre quelques heures de discussions inutiles avec la susdite madame, son mari, et tout un régiment de policiers campagnards.
En retard pour les restaurants, on se décidera à manger des monjayaki à Tsukishima, non loin de mon appartement.
Un salary-men, Otosan et Okasan. Tout va bien.
C’est la veille de 2010. Les Japonais se précipitent et s’amassent vers les nombreux temples de Tokyo, et en particulier celui du Yoyogi-koen.
Mais à minuit pile, la photo sera prise de mon appartement. Elle est sympa la vue, non !? Plein zoom sur le Rainbow Bridge, qui relie le centre de Tokyo à Odaiba.
L’année du Tigre… Je me sens un peu concerné, alors je ferai un peu plus d’efforts cette année et j’ajouterai beaucoup plus de pages sur ce blog.
Le lendemain du 1er Janvier, nous voici un jour où le palais impérial ouvre ses portes (extérieures seulement…), ce qui est l’occasion d’aller jeter un coup d’oeil à la vieille demeure impériale et… bien-sûr d’aller écouter le discours de l’Empereur !
Un discours d’une minute (« Je souhaite que cette année soit meilleure que la précédente », that’s all folks), et des coucous de la main pendant 5 minutes. Ensuite, on peut aller se promener dans les jardins impériaux qui ne sont finalement pas très différents de ceux ouverts au public toute l’année. Mais bon, on l’aura fait ! Excellente année 2010 🙂